Ben voyons ...
Qui d'autre mieux que son président actuel connaît le groupe France Télécom de A à Z ? ... Le ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, monsieur Thierry Breton. Si,si.
Je trouve sa (re)nomination de plus en plus déplacée. Même s'il n'est plus dans le Groupe, il garde quand même une certaine autorité et un pouvoir direct sur la gestion financière et économique de ce dernier.
Est-ce que l'Etat se désengageant, cela a un impact sur l'emploi ? A première vue, je ne vois pas le lien direct. Si ce n'est qu'on a l'impression quand même que l'on fait tout pour satisfaire grandement les actionnaires, faisant fi du facteur humain dans l'entreprise. Ces actionnaires qui ne pensent que chiffres en premier (les banques, surtout). L'actionnariat salarié n'est pas assez élèvé pour éventuellement créer un contrepoids ou éviter au maximum le "marché boursier-roi".
Pour ce qui est des fonctionnaires cela n'a a priori impact, ils restent fonctionnaires selon une loi créée en 2003.
En revanche, quand on sait que le Groupe a certes diminué sa dette record annoncé en 2002, que les économies et la pression continuent de se faire, tant sur les départs en (pré-)retraite non remplacés, que sur les achats et le coût des postes de travail en eux-mêmes (avec des délocalisations de postes en Inde, en Egypte, au Brésil pour la filiale Equant par exemple), on remarque bien que malgré le discours, les faits sont là : le Groupe lorgne sur l'effectif de 108000 presonnes (dont 88000 fonctionnaires) pour voir si on ne peut pas là aussi, optimiser le coût de la ressource humaine. Quel est l'intérêt sinon de toutes ces actions ? J'avoue ne pas comprendre...
Par ailleurs, très révélateur, le Groupe adopte la présentation de ses comptes selon les normes internationales. Ces normes orientées très anglo-saxonnes, considèrent que les salariés d'une entreprise sont une charge (dans le sens comptable) comme une autre. Voilà le salarié ramené à une simple variable.
Pour en revenir à cette histoire de vente d'actions par l'Etat, il a le droit de retirer son investisement, c'est normal. Là où je suis quand même choquée, c'est que c'est là la première mesure adoptée par le gouvernement de Villepin, et il n'a pas l'air de se soucier des conditions d'emploi des salariés du Groupe. Au lieu de manifester son intérêt pour l'emploi français (qui se ne résume pas à FT), il retire, lentement mais sûrement, ses billes sans sourciller. Sans recommandations. Sans conseils. Mais a-t-il le droit d'intervenir ? Je ne sais pas. Et lors d'éventuelles annonces de "plan social" déguisé, j'attends de voir la position de l'Etat sur de telles mesures. Sera-t-il un acteur sourd et muet ? La suite aux prochains épisodes.
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