Ma naissance est liée à des retrouvailles particulières.
Mon père est né fils de paysans, dans les collines du Fouta Djalon. L'un des rares de sa famille à aller à l'école, il s'en sort pas mal, et continue son bonhomme de chemin jusqu'à avoir la possibilité d'étudier en France.
Il épouse ma mère et partent ensemble vivre quelques temps au Mali, lui comme cuisinier, elle comme nounou ou femme de ménage, je ne sais pas. Le premier enfant nait en Guinée, et grandit en partie au Sénégal, alors que mon père lui, a rejoint la France depuis quelques années et y vit seul, entre ses études de comptabilité et son travail de gardien, la nuit et les week-end.
Le regroupement familial est en cours, ma mère et mon grand-frère finissent par rejoindre mon père à l'aube de l'été 1979. Je pense avoir été conçue à ce moment-là.
Mon grand-frère est plus que ravi de ma prochaine naissance, tout comme mes parents. On prévoit de la place dans ce petit 2 pièces, le logement de fonction de mon père.
La suite, c'est mon carnet de santé et mon dossier médical qui me permettent de le retracer.
Un gros bébé qui arrive. Un accouchement qui se déclenche plus tôt que prévu. Pas le temps de faire une césarienne.
Mes épaules sont trop larges. "Dystocie des épaules", c'est écrit dans mon carnet de santé. A cette époque, le mot d'ordre est de sauver la mère et l'enfant coûte que coûte. Alors, on y va : on sort l'enfant en tirant par le bras.
Ca ne pardonne pas : les nerfs, à peine naissants, sont déchirés, sectionnés. Résultat : paralysie du plexus brachial droit. Mon bras droit est inerte.
On me sort du ventre, je ne respire plus. 5 minutes plus tard, ils réussissent à me réanimer.
Me voilà arrivée dans ce monde, après un accouchement difficile, et handicapée à vie.
Mes parents font porter l'affaire en justice, et sont déboutés. Il n'y a que la vie qui compte, à n'importe quel prix.
Plutôt que de se laisser abattre, ils cherchent des solutions. Les bons chirurgiens qui pourraient m'aider à récupérer un peu, un jour. Et à côté de ça, je tombe régulièrement malade. Les hôpitaux ne me sont plus étrangers.
A l'écrire, l'année 1 n'a pas l'air joyeuse. Et pourtant, lorsque je regarde les photos de cette époque, mes proches ont le sourire, mon frère en première ligne.
Un nouvel évènement va marquer fortement l'année 2...
Mon père est né fils de paysans, dans les collines du Fouta Djalon. L'un des rares de sa famille à aller à l'école, il s'en sort pas mal, et continue son bonhomme de chemin jusqu'à avoir la possibilité d'étudier en France.
Il épouse ma mère et partent ensemble vivre quelques temps au Mali, lui comme cuisinier, elle comme nounou ou femme de ménage, je ne sais pas. Le premier enfant nait en Guinée, et grandit en partie au Sénégal, alors que mon père lui, a rejoint la France depuis quelques années et y vit seul, entre ses études de comptabilité et son travail de gardien, la nuit et les week-end.
Le regroupement familial est en cours, ma mère et mon grand-frère finissent par rejoindre mon père à l'aube de l'été 1979. Je pense avoir été conçue à ce moment-là.
Mon grand-frère est plus que ravi de ma prochaine naissance, tout comme mes parents. On prévoit de la place dans ce petit 2 pièces, le logement de fonction de mon père.
La suite, c'est mon carnet de santé et mon dossier médical qui me permettent de le retracer.
Un gros bébé qui arrive. Un accouchement qui se déclenche plus tôt que prévu. Pas le temps de faire une césarienne.
Mes épaules sont trop larges. "Dystocie des épaules", c'est écrit dans mon carnet de santé. A cette époque, le mot d'ordre est de sauver la mère et l'enfant coûte que coûte. Alors, on y va : on sort l'enfant en tirant par le bras.
Ca ne pardonne pas : les nerfs, à peine naissants, sont déchirés, sectionnés. Résultat : paralysie du plexus brachial droit. Mon bras droit est inerte.
On me sort du ventre, je ne respire plus. 5 minutes plus tard, ils réussissent à me réanimer.
Me voilà arrivée dans ce monde, après un accouchement difficile, et handicapée à vie.
Mes parents font porter l'affaire en justice, et sont déboutés. Il n'y a que la vie qui compte, à n'importe quel prix.
Plutôt que de se laisser abattre, ils cherchent des solutions. Les bons chirurgiens qui pourraient m'aider à récupérer un peu, un jour. Et à côté de ça, je tombe régulièrement malade. Les hôpitaux ne me sont plus étrangers.
A l'écrire, l'année 1 n'a pas l'air joyeuse. Et pourtant, lorsque je regarde les photos de cette époque, mes proches ont le sourire, mon frère en première ligne.
Un nouvel évènement va marquer fortement l'année 2...
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